Kamo no Chômei
Kamo no Chômei naît en 1155 dans un Japon en proie à une époque de trouble. Fils d’un desservant du sanctuaire de Kamon, consacré à la protection de l’Empereur, il n’a pas vingt ans quand, son père ayant résilié ses fonctions, il doit renoncer à l’espoir d’une position sociale avantageuse. En 1204, ce fils de prêtre shintoiste dit adieu au monde et se fait moine bouddhiste, sans doute lassé des déconvenues dues à son rang modeste. Il se retire à Ohara où il vit pendant quatre ans, puis, à l’âge de 54 ans, dans le minuscule ermitage qu’il s’est édifié à Hino, où il passera les huit dernières années de sa vie. C’est pour lui une période féconde sur le plan littéraire puisqu’il y rédige ses trois œuvres principales, les Notes sans titre (Mumyôshô), ouvrage sur la poésie, les Récits de l’éveil du cœur qui rassemble de brefs récits apologétiques, et les Notes de ma cabane de moine qui lui vaudront sa survie littéraire. Il meurt en 1216.