Henry James en 1913. Peinture de John Singer Sargent.
Henry James (1843-1916) signe sa première nouvelle en 1865. En 1869, alors que Robert Browning vient de publier L’Anneau et le Livre, il écrit son premier roman, Le Regard aux Aguets. Il a quitté New York pour l’Europe qu’il parcourt pendant de nombreuses années (Londres, Rome, Paris) avant de s’installer durablement en Angleterre en 1876, à Londres, puis à Rye. En 1875, l’Atlantic Monthly commence à faire paraître son roman Roderick Hudson. Les années anglaises sont prolifiques. De 1876 à 1881, il donne cinq romans, dont Daisy Miller et Portrait de femme, puis cinq autres entre 1886 et 1888. Son succès est grand, en Europe comme aux États-Unis, mais ses revenus sont insuffisants. Il s’essaie alors au théâtre pour tenter de gagner un peu d’argent, mais essuie plusieurs échecs. Il revient au roman en 1897 avec Ce que savait Maisie, et donne ses dernières grandes œuvres en 1902, Les Ailes de la colombe, et 1903, Les Ambassadeurs, qu’il considère comme son livre le plus brillant. À New York, où il s’est installé pour un an, il prévoit d’éditer chez Scribner une version définitive de ses œuvres. De retour l’Angleterre, il s’y attelle de 1906 à 1909, apportant des corrections à ses textes et rédigeant dix-huit préfaces pour la nouvelle édition. Mais le recueil ne rencontre pas le succès escompté. Après la parution des deux premiers tomes de son autobiographie, en 1913 et 1914, il tente de s’engager dans l’armée américaine pour participer à la Première Guerre mondiale, mais l’administration refuse. Il décide alors de demander la nationalité anglaise, qu’il obtient en 1915. Il meurt d’une crise cardiaque en février 1916 après avoir reçu l’Ordre du Mérite.