Jean-Luc Sarré (Oran 1944-Marseille 2018) quitte l’Algérie en 1961 pour le midi de la France, puis Paris où il s’inscrit en faculté de droit. À partir de 1965, il passera trois années au Danemark où ses prédilections s’affirment : peinture, littérature, jazz... De retour en France en mai 1968, il s’installe à Marseille où il fonde avec Jean Malrieu et Yves Broussard la revue Sud en 1970. Durant plus de 10 ans , son activité s’exercera dans les métiers du livre et plus particulièrement à la librairie la Touriale, où il développe les rayons de littérature étrangère et du livre d’art et s’attache tout particulièrement à donner un essor à la galerie où il organise en huit ans une vingtaine d’expositions. En 1981 alors qu’il se décide à se consacrer entièrement à son travail d’écriture, il est associé à l’élaboration de l’exposition « Rivages des Origines » qui aura lieu aux Archives municipales de Marseille. En 1986 il est, avec Nicolas Cendo, l’un des commissaires de l’exposition « La Planète Affolée : Surréalisme, dispersion et influences, 1938-1947 ». De 1990 à 1991, il mettra en place la bibliothèque du centre international de poésie de Marseille (cipM). Entre 1979, date de la parution de son premier livre La Fièvre (Lettres de Casse) et 2017 où Apostumes son dernier ouvrage est publié par Le Bruit du temps, il est l’auteur de 22 livres, des recueils de poèmes de plus en plus narratifs dans lesquels le rythme – plus que l'anamnèse – « vient le chercher » alternant avec une œuvre de diariste où la note est le moyen de rentrer en contact avec ce qui l’entoure : « J’ai besoin d’écrire pour voir et de voir pour écrire. »
Jean-Luc Sarré a été également édité chez Flammarion, Fourbis, Farrago et La Dogana.