Stanislas Brzozowski
Né en 1878 dans un village de Pologne orientale annexée à la Russie, Stanislas Brzozowski participe activement à la vie estudiantine clandestine de Varsovie. Arrêté à 19 ans par la police politique russe (l’Okhrana), accusé d’activités subversives, il avoue avoir détourné une importante somme d’argent pour financer l'opération chirurgicale de son père atteint de cancer. Après la mort de son père en 1900, Brzozowski, qui a contracté la tuberculose en prison, fait dans un santorium la connaissance d’Antonina Kolberg, qui devient sa femme et le décide à écrire. Il déploie alors une intense activité littéraire, multipliant articles philosophiques, critiques littéraires et théâtrales, essais, romans, drames. Très vite, ses prises de position passionnées lui valent la célébrité, mais aussi des rancunes et des haines croissantes. Ses aveux ayant été rappelés publiquement en 1905, il décide de s’installer à Florence. Mais en avril 1908 éclate l’Affaire Brzozowski, un scandale qui pendant des décennies déchaîne les passions de l’intelligentsia polonaise : on l’accuse d’avoir figuré sur la liste des agents provocateurs de l’Okhrana. Reclus, il travaille encore, mais sa maladie progresse. Il s’éteint en avril 1911 et est enterré au cimetière florentin de Trespiano.