« La Plongée »
Un roman éclairant sur les grandes purges staliniennes
Brûlant. La narratrice passe un mois de l’hiver 1949 dans une maison de repos pour écrivains et tente, en secret, d’écrire le récit de la disparition de son mari, dont elle est sans nouvelles depuis les grandes purges de 1937. « Plongées » dans sa mémoire et dans ses hantises, dans celles de la Russie — les quelques pensionnaires et gens du personnel avec qui elle noue des liens fragiles, bientôt dénoués —, tandis que les calomnies de la propagande n’en finissent pas de profaner la langue commune et de faire se superposer, dans un même mensonge sanguinaire, 1949 à 1937. Ce roman, traduit par André Bloch et préfacé par Sophie Benech, brûle comme la neige où la narratrice cherche en vain la paix.
Ph. B.