Athènes et Jérusalem
Domaine : Russe

Athènes et Jérusalem

Léon Chestov

Traduction du russe par Boris de Schloezer.
Présentation et édition de Ramona Fotiade.
Reprise dans une nouvelle présentation en livre de poche de grand format de l’édition annotée, suivie d’un index publiée au Bruit du temps en 2011.

 

En librairie le 18 août 2023

19,50€

Tome X de ses œuvres complètes telles qu’il les avait lui-même conçues, achevé en avril 1937, un an avant sa mort, Athènes et Jérusalem est le dernier grand livre publié de Chestov, et donc l’aboutissement de sa réflexion sur l’opposition entre la sagesse philosophique (Athènes) et la révélation religieuse ( Jérusalem).

Chestov résume lui-même dans sa préface la visée du livre : « mettre à l’épreuve les prétentions à la possession de la vérité qu’émet la phi- losophie spéculative ». La connaissance ne justifie pas l’être, c’est le contraire qui est vrai : « L’arbre de science n’étouffe plus l’arbre de vie. » La première partie, écrite en 1929, montre qu’en poursuivant le savoir, les philosophes ont perdu la liberté : Parménide est enchaîné. La deu- xième partie, « Le Taureau de Phalaris », achevée en 1931 et composée de chapitres consacrés à Nietzsche, Socrate et Kierkegaard, fait appa- raître le lien indestructible entre le savoir tel que le comprend la philo- sophie et les horreurs de l’existence humaine. La troisième montre les efforts infructueux de la philosophie médiévale pour concilier la vérité biblique, révélée, avec la vérité « prouvée ». La quatrième partie, intitu- lée « La seconde dimension de la pensée » et composée d’aphorismes notés sur des carnets de travail des années 1925-1929, montre que les vérités de la raison nous contraignent peut-être, mais qu’elles sont loin de nous persuader toujours. Un même effort soulève les quatre parties du livre : rejeter loin de soi les vérités inanimées et indifférentes à tout, qui sont les fruits de l’arbre de la science. Chestov leur oppose une « philosophie religieuse » qui prend sa source dans l’acceptation absurdement paradoxale que pour Dieu, rien n’est impossible.

« “Athènes et Jérusalem”, “la Philosophie Religieuse”..., ces expressions coïncident presque, elles ont presque le même sens et elles sont aussi énigmatiques l’une que l’autre et irritent au même degré la pensée contemporaine par la contradiction qu’elles recèlent. Ne vaudrait-il pas mieux poser le dilemme : ou bien Athènes, ou bien Jérusalem ? Ou bien la religion, ou bien la philosophie ? »

Léon Chestov, « Sagesse et Révélation », préface à Athènes et Jérusalem, 1937.

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