Traduit de l’allemand
par Gilles Ortlieb
Format : 117 x 170 mm
96 pages
ISBN : 978-2-35873-077-8
Mise en vente : 20 février 2015
L’auteur se remémore le voyage qui le mena à vingt-deux ans, lorsqu’il était étudiant en cinéma, d’une salle de projection délabrée de Los Angeles jusqu’à la maison de Charlie Chaplin à Vevey, en Suisse. L’éblouissement éprouvé lors de la projection des Lumières de la ville lui apparaît comme un événement fondateur de sa future vie d’homme et d’artiste : face à la merveille de ce film, les recherches formelles qu’il avait jusque-là cru essentielles se révèlent inopérantes. Il y a autre chose, et qu’il ne sait expliquer. Une irrésistible attraction le porte vers l’auteur de ce film miraculeux, et il réussira, guidé par son instinct et comme protégé par l’ardeur de son adoration juvénile, à s’introduire dans la maison du vieux Chaplin. Après avoir remis entre les mains d’une employée de maison la lettre qu’il a écrite dans le train, il se met à errer dans les environs, en espérant une réponse. Lui revient alors en mémoire la scène finale des Lumières de la ville (qui, décomposée ou plutôt recomposée par Patrick Roth, devient presque encore plus bouleversante que dans le film). À l’issue de son errance, il parviendra à revenir encore une fois dans le manoir pourtant fort bien protégé, et même à en rapporter une sorte de relique — mais surtout le souvenir, qu’il nous offre dans ce livre, d’une journée réussie, et absolument unique.
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